Pont métallique à deux étages: métropolitain à l'étage supérieur, deux chaussées et trois trottoirs (largeur totale 25m) à l'étage inférieur.
Deux groupes de trois travées (30m, 54m et 30m sur le grand bras; 24m, 42m et 24m sur le petit bras) séparés par l'ile des cygnes.
Les poutres intermédiaires de l'ouvrage sont en cantilever, en raison du terrain de fondation, mais les poutres de rive, portées par les premières ont été tracées en arc continu sans diagonales, pour masquer les articulations; aussi l'aspect extérieur est il celui d'un pont en arc.
Viaduc du métro: tablier métallique sur piliers espacés de 6m.
Les culées et les piles du pont route ont été descendues à l'air comprimé jusqu'à la craie dont le sommet se trouve à une profondeur de 14m à 16m au dessous du niveau du fleuve.
Les culées de l'île des cygnes et le portique monumental ont été fondés sur pieux battus jusqu'au lambeau de calcaire d'une épaisseur de 3m qui, à l'emplacement de l'île, surmonte l'argile plastique.
C'est en 1878, dans le cadre de l'Exposition universelle, qu'est établie, de part et d'autre de l'île des Cygnes, une première passerelle métallique piétonnière appelée "passerelle de Passy", très empruntée par les riverains des 15ème et 16ème arrondissements.
Toutefois, pour répondre aux besoins de l'Exposition universelle de 1900, il est envisagé de la remplacer par un ouvrage associant une voie ferrée et une voie routière.
Mais ce n'est qu'à la fin de 1902 qu'un concours est organisé par les services du Métropolitain et de la navigation de la Seine en vue d'établir un ouvrage à deux étages comprenant, au niveau inférieur, un pont-route composé de deux chaussées latérales séparées par un promenoir central, et, au niveau supérieur, le viaduc du métropolitain supporté par des colonnes métalliques prenant appui sur l'espace central.
Le projet a pour auteur Louis BIETTE, associé aux constructeurs DAYDE et PILLE. FORMIGE, architecte de la Ville de Paris, est quant à lui chargé de la décoration. Il recrute à cet effet trois sculpteurs, Gustave Michel, qui réalisera les groupes en fonte situés dans l'axe des piles, aux naissances des arcs ; il s'agit de deux ensembles, reproduits quatre fois, qui représentent l'un des "nautes" (1), l'autre des "forgerons-riveurs".
De leur côté, Coutan et Injalbert, sont les auteurs des quatre figures allégoriques ornant l'ouvrage de l'île des Cygnes.
Le pont de Bir-Hakeim est en effet composé de deux ouvrages métalliques inégaux, comportant chacun trois travées du type "cantilever", séparés par un ouvrage monumental en maçonnerie implanté sur la pointe amont de l'île des Cygnes, Le viaduc du métropolitain qui le surmonte repose sur une série de colonnettes élancées, dont la décoration très ouvragée a malheureusement disparu lors du renforcement de l'ouvrage dans les années 1930 à 1940.
Dénommé viaduc de Passy jusqu'en 1949, l'ouvrage a été rebaptisé pont de Bir-Hakeim en souvenir de la victoire de juin 1942 remporté par le général Koenig en Libye. Il est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Concepteurs
BIETTE - THOMAS - FORMIGE
Constructeur
DAYDE - PILLE
Date de construction
1903 - 1905
Longueur totale
237m
Largeur utile
Niveau inférieur: 24.7m. Promenoir central: 8.7m, deux trottoirs de 2m, deux chaussées de 6m.
Niveau supérieur: 7.3m
Viaduc du métro
Tablier métallique sur piliers en fonte espacés de 6m.
Pont route
Deux ouvrages à trois travées de 30m, 54m, 30m pour le grand bras et 24m, 42m et 24m pour le petit bras relié par un portique monumental (culée commune aux deux ponts) sur l'île des cygnes.
Ponts composés de dix poutres métalliques en arc, d'inertie variable. Les travées centrales sont dites "cantilever".
Décoration
Le pont de Bir Hakeim a reçu une très importante décoration artistique.
Motif en fonte: mascarons, coquilles saint jacques.
Décoration des piles due à Gustave Michel.
Les groupes au nombre de deux, reproduits quatre fois, représentent l'un des nautes, l'autre des riverains.
Sculpture sur l'ouvrage en maçonnerie de la culée île des cygnes représentant la science et le travail de Coutan, et l'électricité et le commerce d'Injalbert.